Samedi 20 octobre 2012

On a très bien dormi et, comme prévu, on se fait réveiller vers 8h00 par une mer pas mal houleuse calmée par la forme et les équipements de ce navire..
Thérèse profite de dormir encore, bercée par les vagues, je vais prendre un déjeuner costaud à la cafétéria et après avoir fait le linup (la file) je m’assied avec vue sur la mer et je regarde autour de moi… il y a que des indiens et il y a une super ambiance… ces gens sont heureux… je l’apprend par la suite ces gens sont montés tôt ce matin à Bella Bella et se rendent à Port Hardy pour faire leurs courses…

On est dehors de la grosse mer, on passe à l’abri d’une ile et on arrive près du port car on voit de petites constructions… des baleines viennent nous souhaiter la bienvenue!

Voilà on est en vue de Port Hardy… on voit les constructions, notre bateau accoste au port et notre navire qui s’est rempli cette nuit et qui est plein, se vide rapidement…
Nous croisons à la sortie du bateau Guy Delacasse, l’employeur d’Isabelle, qui est venu l’accueillir et transporter ses nombreuses valises en carton…

Nous nous donnons rendez-vous et Guy nous fait visiter sa belle maison et nous fait faire le tour de la ville et nous trouve un magnifique terrain pour notre VR au bord d’une belle rivière qui grouille de saumons…

Ensuite, nous dégustons la gastronomie locale dans un joli café sur le port. Notre ami Guy, venant de Winipegg ,au Manitoba charpentier de métier et ayant habité aux Bermudes, répond dans un français châtié volontiers à nos questions avec une philosophie et une fraicheur digne de ses 80 ans…

Notre descente du Inside passage aura duré 6 jours et 4 nuits dans les ferrys et au total on a fait 647,5 miles marins ou 1200 km dans 3 bateaux différents.
D’habitude, sur un parcours pareil, je trouve toujours moyen d’aller à la cabine du capitaine et du timonier… je ne me reconnais pas de ne pas avoir essayé, je suis ému des prestations de ces marins qui sont certes équipés des dernières technologies, mais manoeuvrer des monstres avec une si grande inertie dans un parcours plus proche d’un slalom spécial que d’une route sinueuse de montagne. Et tout ça à 35 km heure de jour et de nuit…
Dans des vallées très verdoyantes et très étroites, avec des passages très techniques, avec des virages sur bouées, avec des coup de machines arrière qui témoignent bien de l’attention nécessaire pour passer là à travers sans y poser la barcasse sur la rive…
Nous avons fait un parcours de service public puisque l’eau représente la voie et les bateaux le vecteur nous avons passé dans des voies que seules ces compagnies publiques empruntent car elles doivent desservir de petits village qui n’ont que le port comme moyen de contact avec le monde extérieur…
Bien sûr ce parcours représente un certain investissement mais il en coûterai beaucoup plus pour une croisière organisée avec étapes mais le parcours est beaucoup moins technique et, bien sûr, on a pas le contact avec les locaux, ce qui pour nous est très important et qui fait la réussite de ce voyage…

Vendredi 19 octobre 2012

Bon… on est de retour en sol canadien, va falloir payer pour un véhicule de 37 pieds, mesuré à la roulette SVP par l’agente ad-hoc!
Pourquoi un véhicule de 34 pieds doit payer pour 37 ???
Pour payer 34… faut démonter le rétroviseur…,facile…
Donc ça va nous coûter une beurrée, car en plus au Canada le chauffeur paie.. En plus pas moyen d’avoir une chambre pour la nuit, le bateau est plein… On va devoir squatter pour la nuit et payer passé 1000$ pour que notre véhicule dorme tout seul dans la cale…
Donc, aux USA on charge les ferries par une porte de coté et le chauffeur ne paie pas, et au Canada on charge les ferries par l’arrière et on les décharge par l’avant… logique et le chauffeur paie sa place…

De toute façon on a pas le choix! on paie et on ferme notre yeuse…

Pour se détendre on va faire le tour de Prince Ruppert, la ville portuaire du Nord du Canada. Un bon petit déj. dans le vieux quartier du port tout décoré sur le thème de la vache, même les poubelles sont décorées en peinture noire et blanche…

Nous prenons quelques photos de la zone industrielle vouée aux scieries…

et autres activités…

Et voilà qu’il faut réembarquer sur le Ferries..

Le personnel d’accueil est souriant et sympa, on nous guide à notre place à l’avant du navire.. mais il est neuf celui là, le fond est lisse. Détail intéressant, les plaques de fixation de 20 cm de diamètre et de 5 cm de haut au sol pour arrimer les véhicules semi remorques sont à niveau et non en dôme comme dans tous les ferries jusqu’à présent. Je ne vous dis pas les secouées dans le véhicule sitôt qu’on est guidé sur une lignée et on a l’impression que les parois se rapprochent et que les semis remorques bougent toutes seules….
Etonné du peu de véhicules parqués, je questionne un des gars présent ?? Il me répond : cette nuit on va le remplir complètement à Bella Bella… ah bon !!!

Sitôt que nous avons parqué, nous montons à la réception du navire et demandons s’il n y a quand même pas une chambre de libre ?
Pas tout de suite, mais repassez dans 20 minutes…
On s’assied confortablement à côté de la réception et on attend notre belle étoile ???

En attendant, on retrouve une dame qu’on avait vu en panique à l’entrée.. elle avait oublié son cellulaire en ville, dans un restaurant..
Elle est heureuse, quelqu’un va lui le ramener…
La réception nous appelle au micro, ils ont finalement une chambre et, au miracle, on peut même avoir une fenêtre avec vue sur la mer..
Du coup, Thérèse plonge dans la soute et reviens chargée de baguages essentiels à une nuit confortable..

Il y a 5 ans lors d’un voyage en Colombie-Britannique nous avons déjà voulu prendre ce ferry de Port Hardy à Prince Ruppert.
Et le jours avant, nous avons appris qu‘il avait coulé à pic et que les passagers avaient étés secourus par des pêcheurs indiens…
Nous avons voulu en savoir plus à l’office du tourisme de Vancouver et on nous a répondu que les causes perte de ce bateau étaient obscures…
Donc nous posons la question à notre nouvelle amie qui a l’air d’être une habituée de la ligne..
Isabelle est portuguese, originaire des Açores, et se parents sont venus ici à Kilimat, il y a 50 ans, à la recherche d’un eldorado, suite à un calme économique au sud de l’Europe. Elle travaille dans un gite à Port Hardy, chez un Monsieur fort sympathique…
Donc venons en au but que s’est-il passé avec le précédent bateau ??
Hum ! hum ! voulez-vous vraiment savoir ?? Mais c’est quoi l’affaire ?
Bon je vais vous l’avouer si vous voulez… Alors bon !!
Nous avons perdu notre bon vieux ferry qui s’est échoué sur un rocher et qui a coulé à pic près de Bella Bella et qui a fait 2 morts, un couple qui dormait dans son camping car…
La raison ?? le capitaine fricotait avec une dame de l’équipage à la place de tenir sa barre la bonne…..
Du beau commerce quoi…!
Du coup nous naviguons sur un nouveau navire tout neuf de 2009 venant des chantiers navals de Kiel, nord de l’Allemagne, je comprend qu’on aie fait ce choix car pour avoir navigué sur la mer Baltique, où ce navire est né, il y a beaucoup de similitudes avec le pacifique et de ses vagues..
Ce navire est construit avec tout le confort et la technologie de pointe et est très confortable, mais on s’entend, on est dans un ferry et non un navire de croisière.

Alors, lors de la visite du navire, on s’aperçoit que le restaurant est bouclé ainsi que le salon confortable à l’avant… sont fermés dès la fin septembre…
Tabernouche c’est comme d’aller en autobus et de se faire boucher le pare-brise…!
La raison : au dessus de la plaque signalétique du navire il y a le portrait de la reine d’Angleterre donc là derrière il y a notre premier ministre Harper et ses mesures d’austérité…
Ce bateau a surement été payé par le fédéral..
Donc, pour faire de belles photos des paysages, il faut aller se les geler à l’extérieur, à l’arrière, car comme le canal est étroit, en étant assis de côté aucune profondeur de champ visuel…

On va aller essayer la cafeteria et boire une bière à la place de continuer à chialer et partager un frugal souper…
L’occasion de discuter avec Isabelle et de se faire présenter toute cette vallée et sa vie— on a pas de plus de vue… il fait nuit…

Il va être le temps d’aller se coucher afin de profiter de notre belle chambre et demain matin on aura de la vague dès 8h00, car sur la carte on va être à plein vent latéral…

Jeudi 18 octobre 2012

Un tour de la ville par la côte…. et c’est la seule route sous le soleil…

Beaucoup d’infrastructures portuaires entre autre pour entretenir les bateaux de la compagnie nationale qui nous transporte… bassins de radoub, cales sèches grues etc
Terminal de containers et transitaires…

Un pèlerinage au site des totem,

quel talent et quel message!

Depuis fin 1860, cette cité portuaire a été gagnée sur la mer et les hommes ont planté des pilotis et aménagé des plateformes ce qui fait qu‘on ne sait jamais si on est sur terre ferme ou sur la mer.

Cette ville a été équipée en boutiques et doit être une escales des grands bateaux de croisière, en été le nombre de chalands est impressionnant. Malgré la saison la plupart des marchands de montre suisse et de bijoux, de tshirt et autres chinoiseries authentiques… sont fermés.
Mais on se rend compte que nous sommes dans une place de commerce car des magasins très spécialisés en habits de travail pour les marins, bucherons,et autres travailleurs ont pignon sur rue c’est l’occasion de faire du magasinage… c’est la dernière fois qu’on magasine aux US…

Ce soir on embarque sur notre ferry direction Prince Ruppert à 1h15. Va falloir faire la sieste pour ne pas s’endormir sur la rampe de chargement…
On se parque en stand by sur la place de parc, il est 18h00 le temps pour Thérèse de passer au supermarché voisin, de remplir un peu le frigo qui sera mis hors circuit pendant le trajet ( pour des raisons de sécurité, les installations à gaz qui alimentent notre frigo doivent être hors service lors des traversées)
A 20h00 notre ferry arrive, les véhicules sortent de la cale.
A 22h00 notre portail s’ouvre et un agent s’approche de notre véhicule, on peut embarquer super… on va gagner des heures de sommeil… mais ou a passé Thérèse?? elle a été prendre l’air mais où? et c’est là que je me rend compte qu’un port c’est grand!… que faire pour l’avertir???? 2 bons coup de klaxon spécial cars postaux, mon agent fait une décollée! c’est vrai j’y pense le klaxon est posé à 30 cm de son cœur….
Bon je vais embarquer, Thérèse va bien réapparaitre…
Mais comme par enchantement la voilà qui arrive de nulle part dans la nuit comme dans un film les joues rougies par le froid…
On embarque 3 h plus tôt, super on va pouvoir dormir un peu plus notre bateau est un peu moins gros que le précédent mais il va nous débarquer demain à bon port…

La nuit a été bonne mais à 4h30 du mat on commence à se faire brasser… normal on a quitté le canal intérieur et on est entrain de se faire secouer par de belles vagues latérales qui arrivent de l’océan Pacifique… tu parles pas si pacifique que ça!
Etonnement Thérèse reste au lit et supporte assez bien la houle.. elle a encore sommeil…
C’est la première fois que je navigue dans le pacifique et comme ancien marin d’eau douce j’ai besoin de savoir et voir ou on va et mon esprit se calme, j’ai besoin de voir devant et dehors. Je m’habille donc et vais dans le salon devant me déplaçant en me cramponnant aux mains courantes, je suis content, malgré mes opérations au genou, mon pied est resté marin!

Il y du monde qui joue à l’ordinateur et tout d’un coup on se trouve dans la zone de Prince Ruppert.. d’après mes calculs je met en service mon téléphone pour interroger mon gis, on est à proximité tiens y a du signal téléphone une barre 2, 3 et 4… on doit bientôt arriver c’est sûr et du reste la vague se calme on est entrain de faire un virage sec autour d’une bouée rouge et du coup on se met à l’abri d’une île et voilà toute une installation de grues qui clignottent au loin sur la gauche on croise des navires en chargement..
Le jour se lève et tout paraît plus distinct.

Face à nous un Grand navire des BCferries et on le saura plus tard c’est celui qui nous emmenera à Port Hardy…

Notre ferry doit faire tout une manœuvre se retournant sur lui même de 360 ° pour pouvoir accoster par l’arrière à l’installation toute faite de pilotis en bois entrecroisés qui bougent dans tous les sens amortissant le poids du monstre qui s’appuie en se positionnant face à la porte de débarquement…
Y vont ils l’ouvrir cette porte ???
Bon… c’est bon, on débarque, il semble que même la rampe soit en bois… Normal on est en Colombie –Britannique, pays du bois de construction, on passe la frontière canadienne sans encombres…
On vire à 180 ° et voilà la réception des BCferries…

mercredi 17 octobre 2012

Cette nuit dans notre sommeil on a fait…. 2 ports

Du fait qu’on on est dans des fjords, les installations portuaires sont à flanc de montagne et comme on est dans la périodes des grandes marées c’est impressionnant ce que les humains ont dû prévoir comme infrastructure pour pouvoir accoster en toute sécurité!

Dernier Petit déjeuner et comme on est dans une partie du fjord qui est plus large, le vent peut s’engouffrer et nous voilà à se faire brasser par de la vague de travers. Et pas mal creuse… mais notre bâtiment craque mais ne se défie pas, il nous mène à bon port..

On retrouve notre véhicule serti entre deux remorques bien arrimées le temps de défaire toutes les amarres et nous voilà prêts à découvrir Kenchikan notre étape de ce soir…

On invite Mathieu un globetrotter de Montréal et on fait le tour de la ville sous la pluie battante se réconfortant d’un bon repas de saumon dans un restaurant surplombant la ville

et relié à la ville par un funiculaire vonroll von bern..Décidemment on avait de bons vendeurs à l’époque en Suisse…

Ce soir on a trouvé une place de camping dans un parc du gouvernement, sous une forêt cathédrale et il pleut, il pleut toujours
Pas difficile on est dans une rainforest….

Mardi 16 octobre 2012

Après un slalom entre les balises et les bords du fjord nous voici à Sidka chez les  indiens tailleurs de totem 2 heures d’arrêt à quai..

Retour par la même voie mais version exercice de nuit on passait déjà juste juste… le jour heureusement qu’il n’y a pas Signor Schettino à la barre, le capitaine du Concordia il nous aurait enroulé ce bateau là autour de cette petite ile là….

On se fait bien à cette croisière on réussi à domestiquer le bar et le repas au restaurant servi par un viel indien pêcheur de saumon est succulent…

on profite de filmer à l’arrière car à l’avant il pleut trop….

Dimanche 14 octobre 2012, les adieux…

Après un intense moment de bonheur et de retrouvailles et d’échanges culinaires.. toutes bonnes choses ont une fin.. et c’est la météo qui aura le dernier mot… sinon bien sûr qu’on serait resté bien plus longtemps.
Avant de partir on profite de faire dédicacer le dernier livre de Marcelle et oui… en plus de ses 50 chiens, elle a le temps d’écrire ( un futur bestseller c’est sur!)

*EMPREINTES DANS LA NEIGE* ( des éditions ALAYUCK)

Il y en aura un pour tous ceux qui ont été sages cet année promis…

Gilles me fait un présent royal..passionné de chemins de fer, il m’offre un gros marteau cylindrique pour enfoncer les clous dans les traverses de chemin de fer d’époque….un vrai butin…!

Du coup on passe à la gare désaffectée de Robinson à deux pas de chez eux..Et pourtant le tracé est resté intact et le chemin de fer passait là encore en 1980..

Cette fois ça y est il faut regravir le Whitepass, il fait 4 ° on devrait passer en montant on profite comme des toutou de rattraper les dernières images… bien sûr qu ‘on est ému et que ni moi ni Thérèse on se le dira…
Mais les sentiments on vite fait place à la réalité.. la température descend proche de 0 ° et plus on monte plus on se rapproche de la neige…
Séquence émotion.. on arrive au sommet du col, on fait souffler les chevaux dans la neige et c’est pas du figuré…

En route pour la descente sur le frein à moteur…on n’aimerait pas utiliser les bans de sable pour pallier au manque de freins…avec 14 tonnes aux fesses on est alpin ou pas non ???
La descente se passe gentiment et tout doucement comme la brouette d’Echallens..

Un interview en règle de la douanière US nous aura permis de penser à autre chose…

Une visite à Dyea ville fantome à côté de Skagway ou les bateau arrivaient directement au pied du col Chilcott.

Ville fantome actuellement qui a été abandonnée au profit de Skagway et son chemin de fer et sa route…

Un bon fisch and chips à la seule brasserie ouverte et nous voilà requinqués pour notre future croisière…

La inside passage(passage intérieur) des côtes Alaskiennes…

Parti de Skagway nous ferons 2 jours sur le navire Columbia

Profitant de la vue et des prodiges de nos pilotes qui font virevolter le navire entre les iles et les bancs de rocher de vrais virtuoses, chapeau!
Et comme toute chose n’arrive pas seul voilà les baleines qui nous saluent.. quel honneur…

Samedi 13 octobre 2012

Nos joyeux voisins veulent absolument nous montrer ce dont ils sont capables… a part nous donner leur affection chaque foi qu’on passe à côté d’eux et nous envoyer leur cri de meute soir et matin dans un chant harmonieux au boute….

Mais ce matin on ne rigole plus Marcelle sort son écurie de course et tout son chenil… on commence à s’entrainer pour l’hiver.. Chaque chien à sa place et attention : Départ…..Comme de vrais athlètes, nos quadripèdes obéissent à leur maitre au doigt et à l’œil…

Thérèse profite de se fortifier le fessier en faisant 6 km le samedi et ..15 le dimanche sur le quad je précise.. car Thérèse serait plutôt du genre à tirer le quad avec les chiens confortablement assis au volant… c’est ça un cœur tendre….

Jeudi 11, vendredi 12 octobre 2012

Journée off bien méritée pour l’équipage

Le soir nous avons tellement sommeil que nous manquons de belles aurores boréales….

Mais heureusement le plus grand photographe  D’art de Whitehorse lui ne dort pas.. merci de nous faire partager tes émotions Nicolas!

N’hésitez pas!…. si vous avez besoin des plus belles photos d’animaux du Yukon..il les a lui…
Et pourquoi ne pas venir les faire ici avec lui ?????